A nature connection moment under a maple canopy in summer with the light gently filtering through.

Comment le temps passé chaque jour dans la nature m’a aidée à reprendre ma vie en main

Je ne me suis pas retrouvée d’un seul coup.

Tout a commencé par un choix simple : sortir chaque jour. Être avec les arbres. Respirer un air qui n’était pas passé par une bouche d’aération. Laisser mon corps, mes émotions, mon moi rattraper le rythme de ma vie.

À ce moment-là, je n’allais pas bien. Je croyais bien faire — être présente, offrir mon énergie généreusement — mais au quotidien, je donnais trop aux mauvaises choses. Et en retour, je ne recevais pas ce dont j’avais besoin. J’avais l’impression de m’être doucement effacée de ma propre vie. Mes journées étaient bien remplies, mais sans véritable épanouissement. Je ne me reconnaissais plus — et je ne savais pas comment retrouver celle que je savais pouvoir être.

Alors j’ai commencé à marcher. À m’asseoir. À remarquer.

J’allais dans la nature comme on entre en prière. Je ne cherchais pas à réparer quoi que ce soit. J’avais simplement besoin d’un espace pour ressentir.

Et ça a tout changé.

Chaque fois que j’entrais dans les bois ou que je m’arrêtais sous un arbre, je me détendais plus que je ne pensais en avoir besoin. Mes émotions revenaient — non pas comme un trop-plein, mais comme une vérité. J’ai commencé à voir le décalage entre la façon dont je vivais et ce dont j’avais réellement besoin. Et dans cette prise de conscience, j’ai commencé à faire de meilleurs choix. Pour moi.

J’ai retrouvé mon pouvoir d’agir.
Et ce changement-là ? Cette reprise tranquille de moi-même ? C’était immense.

Trilles blancs en fleurs sur le sol forestier, à Montréal.
Un moment de mon chemin partagé avec le trille, dans les bois Summit à Westmount.

Ce que la science dit sur les bienfaits de la nature

De plus en plus d’études confirment ce que beaucoup d’entre nous sentent intuitivement depuis longtemps : le temps passé en nature nous aide à guérir.

Même seulement 20 minutes par jour dans un environnement naturel peuvent réduire de façon significative le taux de cortisol — notre principale hormone de stress. Les milieux forestiers ont aussi démontré leur capacité à faire baisser la tension artérielle, à améliorer l’humeur et à renforcer le système immunitaire.
(Sources : Park et al., 2010 ; Hunter et al., 2019)

Mais au-delà des bienfaits physiologiques, la nature nous invite à être pleinement présentes. Et cette présence est la base de la conscience de soi.

Quand on ralentit et qu’on prête attention — à la courbe d’une feuille, au scintillement de la lumière sur l’eau, au rythme du chant des oiseaux — on commence à s’entendre plus clairement. Et c’est là que le vrai changement commence.

La nature nous tend un miroir. Et souvent, un miroir bien plus doux que celui qu’on se tend à soi-même.
Elle nous offre aussi quelque chose dont beaucoup d’entre nous ont profondément besoin : la relation. Le sentiment d’être vue sans jugement. La connexion sans pression. Un modèle d’attachement sécurisant. Être en nature nous rappelle que nous avons notre place.

Entourée de silence, émerveillée par les couleurs, bercée par la lumière.
Laisse la nature te rappeler ceci : tu n’es pas seule.

Ce n’est pas seulement mon histoire — elle pourrait aussi être la tienne.

Je partage cela non pas parce que je pense que tout le monde devrait suivre le même chemin que moi. Mais parce que je crois que beaucoup d’entre nous — surtout les femmes qui donnent sans cesse jusqu’à s’oublier — ont besoin de savoir qu’une autre voie est possible.

Tu n’as pas besoin de transformer ta vie du jour au lendemain. Tu n’as pas besoin d’avoir toutes les réponses.

Mais tu peux simplement mettre le nez dehors.

Tu peux commencer à écouter. Et à être présente aux relations et à la beauté qui t’entourent dans la nature.

Et ce petit geste — ce choix de revenir à toi — suffit pour recommencer.